Tout d’abord, je tiens à dire que je ne promeus pas les livres d’auteurs peu connus pour qu’ils me renvoient la balle. Je les lis, car j’ai envie de découvrir leur univers. Je paye leurs ouvrages et je donne librement mon avis, sans craindre un éventuel retour de bâton.

Cela va être délicat de rédiger une chronique sur ce livre, car chacune de ses caractéristiques me plaît et me déplaît en même temps.

Le style de Pauline Hirschauer me laisse perplexe. J’apprécie le choix minutieux des mots et ses descriptions sont talentueuses. Cependant, j’étais de temps en temps perdu par certaines phrases, au début du roman surtout. Parfois, selon moi, il manque une virgule pour comprendre une tournure. Ce n’est pas facile à lire, au début, mais peu à peu, on s’y habitue. En tout cas, j’aime qu’elle prenne des risques, à partir d’aujourd’hui, je pourrai reconnaître son style parmi une dizaine. Et c’est le plus beau compliment que l’on puisse dire à un auteur : elle a son style. Oui, n’importe quel bêta-lecteur pourrait souligner son texte à foison pour mettre en évidence les phrases obscures, byzantines, ampoulées, mais je lui tire mon chapeau : elle écrit !

Je me suis comporté en lecteur, c’est-à-dire en une personne libre et active. J’ai donc sauté des pages, des passages entiers, m’arrêtant quand je sentais poindre une information importante. Le problème pour moi est que l’Inde n’arrive qu’au deux tiers du récit, même si des courriels d’une étudiante là-bas bienvenus parsèment la lecture dans les chapitres précédents. Je n’apprécie guère les pointes d’humour de l’auteur, par exemple, avec des noms bizarres de personnages, bien que son imagination nous procure un souffle d’air frais.

Quelle est donc l’histoire en Inde ? Une femme part avec une voisine et un autre voisin à la recherche de sa filleule, fille de sa voisine.

Et j’ai plutôt aimé le récit en Inde qui nous amène même en Assam, région que je ne connais pas. Pauline Hirschauer sait de quoi elle parle, elle s’est bien documentée sur place. Un peu trop d’ailleurs, de multiples parenthèses ralentissent la lecture pour nous expliquer chaque mot indien. Ce n’est pas grave, j’ai vraiment apprécié de retrouver l’Inde que je connais. Pas celle des clichés de couleurs et d’odeurs, mais celle des comportements indiens. La tasse de chai offerte au visiteur qui s’impatiente m’a fait penser à mes débuts au Mayo College. L’auteure s’attarderait un peu trop sur le ramassage des ordures là-bas, si on ne percevait pas ce point, que je partage avec elle : Pauline Hirschauer aime les Indiens, les petites mains ouvrières qui surgissent à chaque instant.

Je ne lirai pas la suite, car cela ne se passe plus en Inde, mais en conclusion, un livre surprenant et original. Lisez l’échantillon sur Amazon et vous verrez bien :

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