N’en déplaise à tous ceux qui n’aiment pas qu’un Blanc écrive sur l’Inde, l’Afrique, la Chine ou tout lieu hors de la Norvège : ce livre est réussi. Il faut vraiment être tordu pour y voir du racisme ou du colonialisme.
Après Les Plus belles mains de Delhi, qui m’avait beaucoup plu, nous retrouvons Gorän. Ce Suédois, la cinquantaine, divorcé, plein de défauts attachants, a retrouvé en Suède toutes ses mauvaises habitudes. Il a hâte de retourner en Inde pour le mariage de son ami Yogi. Cette amitié, née dans le premier livre, se forge dans le second. Dans la brume du Darjeeling est une histoire d’amitié.
J’ai aimé ce livre, que l’on peut qualifier de roman de gare masculin.
J’y ai encore retrouvé des moments que j’ai vécus en Inde. L’auteur se sert d’un un avantage : il y a habité ET il y a travaillé. Mikael Bergstrand sait comment cela fonctionne pour régulariser sa situation, nouer des contacts professionnels, faire les courses, etc. J’ai souri et j’ai ri avec certaines anecdotes.
Surtout, ce livre m’a plu car j’aurais aimé l’écrire. Le mien est un récit autobiographique non romancé : plus dur, plus triste, écrit à chaud. Avec Dans la brume du Darjeeling, nous lisons un roman léger et amusant.
Le style me semble un peu plus recherché que pour le premier, mais très accessible : cela permet de terminer la lecture en deux jours, sans se concentrer.
Je trouve ce deuxième volet réussi, bien qu’un peu répétitif par rapport au premier. Il présente toutefois l’avantage de s’attarder sur des personnages secondaires, comme la mère de Yogi. J’ai apprécié la fin, que je n’ai pas vu venir. Je lirai le troisième avec plaisir.