Deuxième livre de cet auteur, après Paris-Briançon. J’ai préféré Paris-Briançon, parce que c’est un roman et parce que le style m’a paru plus poétique, plus délicat, avec des descriptions soignées.
Arrête tes mensonges a été pour moi un Call me by your name version autobiographique, certes moins bourgeois, mais tout autant « Plongeon dans les années 80 ». Si on n’a pas été adolescent ou jeune adulte à cette période, le charme pourrait moins s’opérer. Arrête tes mensonges est un livre pansement, d’un grand intérêt, mais qui ne mérite pas tant d’éloges. L’auteur doit être le premier surpris du succès. J’ai écrit une autobiographie Namaste Sirji ! Un prof en Inde et je sais le manque de recul que nous pouvons avoir pendant l’écriture. Ces livres fonctionnent quand ils racontent une histoire vraie, mais leurs auteurs souhaitent vite passer au suivant.
Attention : Arrête tes mensonges est un très bon livre, lu rapidement et sans ennui. Et l’auteur vise juste quand il évoque les brimades dans la cour du lycée « gestes efféminés », « poignets cassés », « yeux qui roulent », « fellations qu’on mime ». Là, oui, malheureusement, Arrête tes mensonges n’a pas pris une ride.
En conclusion, je lirai sans hésitation son prochain livre, par emprunt à la bibliothèque. Je préfère soutenir d’autres auteurs.