Mon deuxième livre est en bêta-lecture, c’est-à-dire que des inconnus le lisent pour donner leur avis et j’ai reçu des critiques sur mon premier livre.
Certaines me comblent de joie, me rassurent et me flattent.

Cette lectrice est adorable, j’ai envie de lui envoyer mon livre, de l’inviter à boire un café, de lui téléphoner et de lire son courriel à chaque coup de mou. C’est bien, mais vais-je améliorer mon travail grâce à cela ?
D’autres sont négatives.

Plus je reçois de critiques, plus j’apprends à les gérer. Que vous chantiez, jouiez, cuisiniez, peigniez, écriviez, voici quelques conseils après une critique négative.
- Écoutez votre peine.
Comment vous sentez-vous ? Lisez-la plusieurs fois et respirez. Oui, elles ne font pas plaisir et elles ne seront jamais agréables. C’est dur de les lire ou les entendre, après une journée de travail difficile.
2. Ne cédez pas à la colère.
« T’es qui toi ? », « Tu sais même pas écrire deux lignes », « Je vais lire tes écrits et te démonter », « ta quiche était dégueux », « tu sais même pas danser la chenille qui redémarre », etc.
Ça ne résoudra rien. Un délai de 24 heures avant de réagir. Le mec qui dit que mon livre est un journal intime dont je ne pourrai être que l’unique lecteur m’a mis en rogne, d’autant plus que je lui avais envoyé mon livre gratuitement. Sauf qu’il ne me critique pas en tant qu’être humain.
3. Les critiques sont dirigées contre un travail, pas contre vous.
« Papa, tu cuisines trop gras » ne veut pas dire « tu es gros ». « Tu as joué ton rôle avec un air prétentieux » ne veut pas dire « tu es prétentieux ».
4. Ne faites pas de supposition.
Jamais. Vous pouvez demander des explications « Je n’ai pas compris, tu veux en fait dire que… », mais ne partez pas sur du « Il est jaloux ». Peut-être qu’il l’est, vous pouvez le penser dix secondes, mais ne ruminez pas cette idée noire qui vous apportera une énergie négative.
5. Trouvez la force pour vous améliorer.
Certes, une critique tue dix compliments. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps : une critique négative n’est pas parole d’Évangile. En revanche, quand je lis que plusieurs personnes me disent qu’ils ont aimé le chapitre sur l’Inde de mon deuxième livre, à moi d’améliorer les autres chapitres. Pourquoi il est bon ce chapitre ? Ok, l’Inde, c’est déjà un thème fort pour tous les amoureux de ce pays ou les curieux. Surtout, parce que j’y ai ressenti des émotions fortes, exposées dans mon premier livre.
Une petite précision pour la fin : je n’évoque pas des critiques malsaines, pour blesser. Heureusement et malheureusement, je manque d’expérience en la matière. Par exemple, j’ai reçu, sur des forums, rien qu’à la lecture du titre de Bonjour Miéssieur, Un prof en Inde et le quatrième de couverture « Tu es le blond Occidental gay typique qui a fait du néo-colonialisme en Inde et qui se moque des Indiens ». Blond, Occidental, gay = attaque sur la personne, cette personne a visiblement un problème. Ignorez, même si vous en serez touché quelques heures, voire quelques jours.
Que faites-vous lorsqu’on critique négativement votre travail, quel qu’il soit, alors que vous y avez mis tout votre cœur, du temps et de l’argent ? Quels conseils me donneriez-vous ?