À Londres, trois amis irlandais et trentenaires, deux femmes et un homme, sont face à leur destin : relation toxique, incapacité à s’engager et cancer.
Ce livre a deux défauts.
Tout d’abord, les remerciements à la fin. C’est comme les applaudissements au personnel médical pendant le premier confinement : ça m’a toujours brouté, bien que j’aie suivi les voisins pendant le confinement, à Paris. Quant aux sempiternels remerciements, je l’ai fait à la fin de mon premier livre pour ne pas payer 50 euros à une psychologue qui avait relu 4 pages. Pourquoi faut-il toujours remercier quelqu’un publiquement ? Moi, j’oublierais certaines personnes et elles en seraient vexées. L’écrivain remercie comme on filme nos actes de charité : il faut montrer urbi et orbi. Avant-hier, j’ai apporté une couverture à un SDF en bas de chez moi qui se battait avec un autre. En ai-je fait une vidéo ?
Enfin, les personnages sont manichéens. Oh qu’ils sont vilains les deux hommes qui ont fait souffrir les deux femmes ! Je connais les hommes, mieux que bien des femmes, et je peux affirmer ceci : on oublie toujours les hommes à qui on a fait du mal pour garder à l’esprit ceux qui nous ont fait souffrir.
Finalement, il a deux autres défauts : il a vieilli (écrit en 1999) et une bonne centaine de pages avant d’apprendre le cancer de l’ami (annoncé pourtant en quatrième de couverture).
Néanmoins, pourquoi j’ai aimé ce livre ?
Parce que l’histoire marche, le style est agréable, les trois protagonistes sont bien définis, les personnages secondaires aussi, et la touche irlandaise de l’auteure apporte une touche attachante. Autrement dit : c’est le livre que j’aimerais être capable d’écrire : sans prétention et efficace. Or, c’est justement le plus difficile à faire.