Après La Tresse, livre efficace, mais commercial et un peu caricatural, j’emprunte Le Cerf-volant à la bibliothèque.

Comme toujours avec Colombani, l’histoire tient la route : une professeure d’anglais brisée par un drame se démène pour créer une école dans le sud de l’Inde. L’autrice est avant tout une scénariste, je n’ai aucun doute que ses films seront meilleurs que ses livres.

Comme trop souvent avec Colombani, le style est moyen : 

« Des filles se pressent devant le QG, d’autres hésitent à entrer. Toutes sont intriguées par cette étrangère qui offre ses services et son temps à qui veut en profiter. Il n’y a ni engagement ni obligation, aucun prix à payer. Juste une heure à partager, au fond de ce faubourg, dans un garage désaffecté ».

Que des lecteurs et lectrices puissent être touchés par les histoires de Colombani, je le conçois (moi, elles me laissent plutôt indifférent), mais le style n’est en rien « magnifique » comme je lis parfois. C’est souvent sans recherche, avec des verbes pauvres et des tournures paresseuses.

Toutefois, j’ai préféré Le Cerf-volant à La Tresse, car je l’ai trouvé moins caricatural ; la psychologie des personnages est plus travaillée.

En conclusion, un livre que je ne recommande pas à l’achat (l’autrice et Grasset s’en remettront^^). Je conseille plutôt La Route de la joie ou la création d’une école en Inde, d’Hélène Khim-Tit, justement sur le même thème, en autobiographie.

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